Publication
14 Oct 2010
Le Liban traverse, à nouveau, une zone de graves dangers. La crise qu’il subit depuis l’assassinat en 2005 de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, connaît en effet une nouvelle mutation particulièrement dangereuse, à mesure que les perspectives de mises en accusation décidées par le tribunal international chargé d’enquêter sur ce meurtre se font plus précises. L’implication attendue de membres du Hizbollah a replongé la scène politique dans une lutte féroce, où se jouent tout à la fois les relations intercommunautaires, la légitimité de la résistance que ce mouvement incarne, la crédibilité du tribunal, la survie de l’actuel gouvernement d’unité nationale, la solidité du récent rapprochement syro-saoudien et, plus généralement, la stabilité bien fragile du pays. Le soutien international offert au tribunal, son rejet catégorique par le Hizbollah, et la difficulté qu’il y a pour Saad Hariri, premier ministre et fils de Rafic, à le désavouer risque de conduire rapidement à une impasse, dont les effets se reporteront rapidement au niveau de la rue.
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French (PDF, 20 pages, 1.0 MB) |
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Author | International Crisis Group |
Series | Crisis Group Middle East Briefings |
Issue | 29 |
Publisher | International Crisis Group (ICG) |
Copyright | © 2010 International Crisis Group (Crisis Group) |